
Le 28 décembre 1934, l’Église Protestante Africaine voyait le jour. Depuis, elle n’a cessé de grandir et de témoigner de la fidélité de Dieu.
De ses origines
Dès 1910, nos aînés demandèrent à la mission presbytérienne américaine (MPA) que la Bible soit traduite et que les cultes soient célébrés en Ckwasio, pour que les jeunes puissent aussi recevoir l’Évangile , et pour que leur culture soit sauvegardée. Devant le refus obstiné de la MPA, et après avoir persévéré dans la prière durant trois ans, ils décident d’utiliser le cKwasio dans les paroisses. Biang Lwanga et Bokally Nguiamba étaient alors les deux anciens de l’Église délégués à la Presbyterie (Assemblée annuelle) de la MPA.
La décision unanime de quitter définitivement l’Église missionnaire et de former une communauté religieuse à part, où ils adoreraient Dieu en dialecte Ckwasio, fut prise. Et en 1933, la rupture est consommée.
Effrayé par la tournure qu’allait prendre cette affaire, le gouverneur fit un rapport qu’il envoya en France, au ministère des colonies qui, à son tour, informa la Société des Nations. Celle-ci réserve une suite favorable à la requête des Ckwasio qui lui était transmise en son temps par les autorités françaises assurant la tutelle du Cameroun.
Le 28 décembre 1934, l’administrateur Barbarin, qui avait son poste de commandement à Kribi, vint annoncer aux Ckwasio la décision de la Société des Nations (SDN). Un chant de victoire retentit ce jour-là dans tous les villages Ckwasio : “Vi Mbue Ma Na Dji Bolua” (Gemissant sous l’esclavage).
La date du 28 décembre 1934 fut retenue comme la date de la naissance de l’Église protestante africaine.
Source : Émergence de l’Église Protestante Africaine. 1934-1961, éditions Clé
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